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le point de vue du poisson

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Vous faites des bulles!

bon ben c'est la suite...

--> ...mais çà s'améliore pas...

V : Mi-juillet 2186, le même soir, une heure plus tard

 

Finalement, après plus d’une heure de jeu acharné, Ness remporta le perroquet, il prenait la cage quand un vaincu trop soiffard se leva, prit une bouteille par le goulot et la cassa sur le bord de la table. Ness sortit un couteau d’une de ses poches arrière et le lança. La lame se planta dans le bois de la table, juste devant son vis-à-vis : « si tu veut vraiment te battre contre moi tu aura besoin d’une arme véritable » lança le Chien errant. Les deux combattants se regardèrent dans les yeux, puis éclatèrent simultanément de rire. « Çà alors L’Embrouille, dit Ness, tu m’as encore eut. À toujours faire des blagues pareilles tu finiras par te faire buter, souvient toi de ce que je vient de te dire. » Quelques secondes plus tard les deux hommes trinquaient ensemble. Après avoir porté un toast à l’avenir Ness défit le fil de fer qui maintenait l’osier, la cage s’ouvrit et laissa échapper l’oiseau. Une si longue partie pour le plaisir de libérer un perroquet ! Le volatile voleta de parts et d’autres la salle avant de passer enfin sous la poutre qui marquait l’entrée de la taverne.

Ce fût sous ce même passage que, quelques secondes plus tard, une panthère se faufilait, un habitué la regarda avec désintéressement. Le fauve observa l’intérieur capharnaümesque avec un petit grondement, puis le félin bondit sur la table la plus proche et rugit. Un homme dont-elle avait renversé le verre se saisit de son arme et abattit l’animal. Beaucoup de personnes parmi l’assistance ne cherchèrent même pas à savoir quelle était la cause de cette agitation. Celui qui s’était rendu maître du bestiau désirait maintenant en récupérer la fourrure. Il dépeça l’animal à même le sol.

Morgan Cléopâtre avait été marquée par cet incident et se sentait de moins en moins en sécurité, elle n’était vraiment pas à son aise coincée entre les baroudeurs et les fauves. Elle guettait encore l’entrée quand un individu poussa la porte à double battant. L’homme était roux et paraissait moins de vingt-cinq ans, son visage encore emplit de tâche de rousseurs était encadré d’une barbe de deux semaines. La seule chose qui recouvrait son torse d’athlète était la bandoulière d’un fusil de chasse rafistolé à l’extrême. Il se dirigea vers le comptoir, déposa les quelques fourrures qu’il traînait derrière lui sur le zinc et s’adressa à Jack : « Bonsoir maître des empoisonneurs, voila pour toi, donne moi ce que tu a de meilleur à fumer !

−Tient Bill, prends celle-là, on ne m’en a dit que du bien. » Pendant la duré de cet échange Ness s’était faufilé derrière l’homme et lui administra une bourrade amicale.

         « Alors Le Lièvre, t’es venu chercher une carotte, dit le chien errant en désignant le petit rouleau incandescent qui pendait des lèvres de l’autre.

−Ness, vieux clébard, s’exclama celui-ci, qu’est-ce que tu fais là, tu bourlingues plus avec Léria, cette Furie ?

−Non, elle devenait incontrôlable. Pire que d’habitude ! Mais écoute moi j’ai une ballade à te proposer. » Ness raconta à son acolyte l’histoire des rescapés de l’extra-atmoshérique et lui expliqua qu’il avait accepté d’escorter ces naufragés des temps hypermodernes jusqu’à New-Janeiro. Bill Le Lièvre qui fume la pipe accepta de lui prêter main-forte dans cette mission. Le Hollandais, qui les écoutait, versa trois verres et ils trinquèrent tout trois à cette nouvelle escapade risquée. Puis les deux compères rejoignirent Morgan Cléopâtre et Benjamin à la table qu’on leur avait accordée. Bill se présenta et déclara qu’il se joignait à eux pour l’aventure. Puis il remarqua que le chemin serait long et périlleux, ils partiraient tôt le lendemain et avaient tous besoin de dormir. La taverne du Hollandais était complète, ou du moins c’est ce qu’il prétendait. On répartit les citadins chacun chez un baroudeur en tirant à pile où face. Morgan Cléopâtre irait dormir chez Bill Le Lièvre tandis que Benjamin passerait la nuit chez Ness Le Chien. Les couples ainsi formés se séparèrent en se donnant rendez-vous tôt le lendemain devant la taverne.

         Morgan était contente que le sort ait choisit de la liée à Bill Le Lièvre, lequel paraissait plus courtois que Le Chien errant. Elle le suivit au travers des chemins qui serpentaient entre les masures qui composées ce camp. Elle n’avait pas pensé que cet « Ilot éthylique » eut compté tant d’habitations. Ils en contournèrent une bonne vingtaine avent de longer une bâtisse esseulée au sein du groupement, de plus l’endroit était entouré d’une forte odeur de soufre. Bill expliqua qu’il s’agissait de la demeure de l’alchimiste local. Il fabriquait de la poudre pour les armes, des onguents médicinaux, des drogues douces et Dieu sait quoi encore. Le Lièvre logeait tout près de là, une cabane d’apparence simple, tellement simple en réalité qu’elle n’était pas meublée, juste un lit qui occupait tout un coin se l’unique pièce. Le matelas était fait de deux grands morceaux de tissus cousus ensembles et le tout fourré de plûmes.

« Je vous laisse le lit, avait déclaré Bill.

−Et pour les toilettes ? demanda Morgan

−Prenez un bout de chiffon et enfoncez vous un petit peu dans la forêt, répondit le Lièvre avant de s’installer à même le sol. Son fusil prêt à faire feu était posé à quelques centimètres de sa main droite.

 

 

VI : Mi-juillet 2186, le lendemain

 

         Cela faisait longtemps que Morgan n’avait pas aussi bien dormit, même si Bill la réveilla fort tôt. Ils furent devant la taverne avant même le levé du soleil, ils durent attendre un bon quart d’heure avant de voir arriver Benjamin accompagné de Ness. Le Chien errant avait maintenant un œil au beurre noir et une arcade sur ciliaire ouverte. « Celui-là il se repose jamais ! Pour lui quoi qu’il en soit c’est tous les soirs la fiesta, et plus c’est le bordel mieux c’est !» commenta Bill. Les quatre personnes entrèrent enfin dans la taverne pour prendre un premier repas ainsi que des provisions pour les premiers jours de voyages. Les baroudeurs et les citadins s’installèrent à deux tables différentes. L’établissement était quasi désert et de nombreuses tables étaient renversées, une bagarre générale avait certainement eut lieu après leur départ, Morgan Cléopâtre aurait parié que Le Chien errant y avait été mêlé. « Qu’est-ce qui est arrivé à Ness ? demanda-t-elle à Benjamin dès qu’il furent installés à leur table.

−Quand on est arrivé dans ce qui lui sert de logement, il m’a installé une couche et puis il est ressortit en disant qu’il avait une revanche au poker à disputer. » Mais Morgan ne prêtait plus attention à ce que lui disait Benjamin, elle écoutait ce que disaient Ness et Bill au Hollandais en passant leur commande, à quelques mètres de là.

         « Alors Ness, disait Jack, tu t’es remis de la bagarre de cette nuit ?

−Ouai sans problème par contre je vois que tu n’as pas fini de remettre la salle en ordre.

−C’est vrai, je suis entrain mais j’au aussi dût m’occupé de Rembrandt, il est encore dans les vapes le pauvre.

−Quand il se réveillera tu lui dira de ma part de ne plus parler de Léria La Furie devant moi !

−Mais nous croyions tous qu’entre vous c’était une histoire finie, s’étonna le Hollandais.

−En effet mais raconter leur ressente étreinte devant moi était un tel manque de tact, déclara Le Chien errant, enfin bref, tu nous serviras à tous un petit déj’, seulement pour les deux bourgeois là-bas, tu remplacera l’alcool de grain par du petit lait, tu as toujours tes chèvres au moins ?

−Oui, répondit Le Hollandais, il m’en reste six.

−Parfait, reprit Ness, et puis tu nous prépareras des sacs de provisions pour cinq jours, merci Jack ».

         Le Hollandais suivit les instructions du Chien errant à la lettre, ils furent servis avec beaucoup de tact, puis il remis ses tables en ordre.

Quand ils eurent tous achevé leur repas et pris leur sacs, Bill réunit tout le monde pour un briefing d’avant départ. Le soleil s’élevé peu à peu dans le ciel, des consommateurs venaient prendre leur premiers verres tandis que d’autres s’éveillaient sous des tables.

« Bon, je vous résumes la situation, commença Bill Le Lièvre qui fume la pipe, nôtre destination est donc New-Janeiro, ce qui nous fait plus de 350 kilomètres à parcourir, comptons 12 heures de marche chaque jour à une allure de quatre bornes à l’heures dans la végétation. Donc 50 kilomètres par jours, çà nous donne sept jours de voyage en gros. Nous sommes donc partit pour passer une semaine dans la jungle. Ness et moi sommes armés en conséquence. Nous avons de quoi boire pendent toute la randonnée et suffisamment de nourriture pour quatre jours. Ness et moi nous porterons les citernes tandis que vous vous chargerez des sacs de vivres. Maintenant une ou deux recommandations de sécurité : une fois dans la jungle nous marcherons en file indienne, moi et Ness nous alternerons, l’un en première position avec une machette et l’autre en dernière, chacun son tour. Si vous avez le moindre problème ou le moindre doute c’est à nous que vous en parlez. Pour le moment il n’y à aucune consigne de silence mais tachez de ne pas parler excessivement fort ! Maintenant le plus important, Ness et moi avons une grande expérience de ce milieu hostile, alors si on vous dit de faire quelque chose, faites le sans discuter. Je crois que c’est à peu près tout, bon si vous n’avez aucune question nous partons. » Termina Le Lièvre avant de leur faire signe de le suivre, ils sortirent de la taverne. Sauf Ness qui les rejoignit quelques instant plus tard. « J’ai salué Le Hollandais de vôtre part à tous, il m’a donné ceci pour le voyage » déclara-t-il en sortant un couple de bouteilles de dessous sa peau de lion.

Ecrit par Magnes, le Vendredi 8 Octobre 2004, 23:55 dans la rubrique " Ecrire avec des Nageoires ".